Nous avons choisi de partir un an pour voir le monde, prendre du recul et nous poser… mais que c’est difficile !  Il y a un rythme à trouver, notre rythme. Entre le décalage horaire, l’école des filles, notre soif de découverte et la logistique du voyage (recherche et réservations des hébergements et des transports) les journées ne nous ont jamais semblé aussi courtes !

Bref, promis, on sera plus assidu pour animer le blog dans les jours et semaines à venir, d’autant qu’il y aurait un million de choses à vous faire partager. Chaque article ne sera qu’une ébauche que nous enrichirons au fil du temps et de nos perceptions… car l’exercice d’écriture est frustrant à bien des égards. J’en mesure présentement toute la difficulté. Entre ce que l’on voudrait dire et ce que l’on arrive à retranscrire, il y a un gouffre. Bref, je vais m’en accommoder, le mieux étant l’ennemi du bien, mais quand même !

Bref, passées mes états d’âmes, on va pouvoir rentrer dans le vif du sujet !

 

Ça y est, c’est décidé, on pose nos valises !

Je vois d’ici les mauvaises langues me dire : « Tu vas faire des pains au chocolat ? » – anecdote qui remonte à une quinzaine d’années, lorsqu’après un voyage de 3 semaines en Norvège, je décidais (en tout cas moi j’y ai cru) de conquérir le Grand Nord avec des viennoiseries pour seule arme, persuadé de faire fortune !
Car oui, j’ai la fâcheuse manie de vouloir me déraciner à tout prix. Je ne sais pas d’où ça vient mais c’est un sentiment profondément ancré.

En tout cas, le moins que l’on puisse dire, c’est que cette entrée en matière dans notre Tour du monde ne nous laisse pas indifférent et toute la petite famille semble déjà avoir adopté, avec une déconcertante facilité, cet autre bout du monde…
Pour ma part, Kyoto fait une entrée fracassante dans mon top 4 aux côtés de Barcelone, Bergen et New York !

De l’horlogerie Suisse…

kyoto_003Précision, automatisme, finesse des détails, sens aigu du service, propreté… autant d’atouts qui ont permis de poser les jalons d’un pays bien huilé, dans lequel on se sent rapidement à son aise. Car paradoxalement, cette rigueur de forme laisse place à une grande tranquillité d’esprit. Pas besoin de se poser mille questions : tout est pensé de manière très logique, implacable.

Bien sûr, on est forcément un peu déboussolé de prime abord en raison du système des idéogrammes. Mais heureusement, çà et là, il y a toujours du personnel de service prêt à vous aider avec un sens de la dévotion qui dépasse tout ce que vous avez connu jusqu’alors… et que c’est agréable ! Et contrairement à mon premier séjour à Takamatsu en 1997, force est de constater que le peuple nippon s’est mis à l’anglais et n’hésite pas non plus à proposer son aide spontanément.

arashiyama_004

subway_002

 

 

 

 

 

Enfin, ce qui frappe, c’est la propreté… partout. Pas un papier ne traîne, que ce soit dans la rue ou dans le métro… un vrai mystère dans une ville dépourvue de poubelles !

Entre tradition et modernité

gion_001Cela a été écrit mille fois dans tous les guides et sur tous les blogs, mais ce contraste de modernité et de tradition est unique.
Kyoto à première vue n’est pas une ville jolie. Entendez par-là pas un chef d’oeuvre d’architecture. Par contre elle possède indéniablement un charme envoûtant ! La Rivière aux Canards (Kamo-Gawa) qui s’étend du Nord au Sud offre une atmosphère bucolique et romantique incomparable. L’envie de se poser et de flâner est irrésistible.

Passé le premier rideau des grandes artères, c’est un monde caché de petites rues typiques qui se révèle à vous. Là, à l’abri du bruit et de la foule, la vie semble s’écouler lentement, au rythme d’une cour d’eau qui sillonne les faubourgs et à la seule lueur des lampions qui éclairent les maisons de bois traditionnelles. On se croirait dans « Arrietty le petit monde des chapardeurs » (que je vous recommande vivement de Arrietty le petit monde des chapardeurs si ce n’est déjà fait).

kimono_003

ambiance002

 

 

 

 

 

Je ne sais pas si nous retrouverons cela dans d’autres villes, mais une chose est certaine : ici on pratique le kitsuke 着付, entendez l’art du port du kimono. Jeunes et moins jeunes arborent fièrement leurs tenues en toutes occasions.

6 jours pour visiter Kyōto

fushimi_009Nous avons passé 6 jours à Kyōto. A peine le temps de commencer à s’imprégner de cette ville riche d’histoire et de culture.

Nous avons tout de même pris le temps de visiter quelques temples (la ville en compte plus de 2 000 !), le musée du manga, le marché de Nishikiri, Arashiyama avec son parc de singes et sa fameuse forêt de bambous, le sanctuaire de Fushimi Inari-taisha, le château de Nijo… Mais, par-delà ce patrimoine, ce que nous retiendrons unanimement, c’est la gentillesse de sa population. Nous avons réellement été stupéfaits de voir à quel point les gens ont envie de vous aider. Nous avions déjà eu ce sentiment à New York, mais là ça dépasse l’entendement. Merci à tout ces gens que nous avons croisé, ne serait-ce que furtivement mais qui ont marqué nos esprits et qui ont très grandement contribué à rendre ce voyage inoubliable.

nijo_castle_001

kyoto_004

 

 

 

 

 

Nous n’aurons finalement qu’un seul regret : celui de n’avoir pas pu découvrir la ville parée de ses couleurs automnales… qu’à cela ne tienne, on reviendra !