Après un premier séjour en 2008, nous avons décidé de poser à nouveau nos valises quelques jours dans le Nord de la Thaïlande, sans courir, histoire de nous ressourcer et de profiter pleinement de cette magnifique région montagneuse. Pour la première fois depuis le début de notre voyage, nous avons enfin le sentiment de prendre un peu notre temps, ce qui nous permet d’échanger et de nous interroger de façon un peu plus lucide sur la suite de notre périple, avec quelques chamboulements dans notre itinéraire, dont nous reparlerons plus tard.
Les quelques lignes qui suivent ne traitent pas spécifiquement de la ville de Chiang mai, mais sont davantage des réflexions libres issues de nos échanges et de nos observations sur la place de la religion, la monarchie, la société Thaïlandaise… elles n’engagent bien entendu que nous et ne sont que le fruit de nos propres ressentis.
Nous gardons un excellent souvenir de notre passage dans cette ville et dans cette région. D’autres articles sont par ailleurs en cours de rédaction concernant notre passage dans le Nord du pays où nous avons vécu de très fortes émotions avec de très belles rencontres… à suivre donc !
Chiang mai, « La Rose du Nord »
C’est donc au petit matin du 24 octobre que nous sommes arrivés à Chiang mai, la sixième ville du pays, après un trajet de 10h en bus de nuit, fatigant mais sans encombre. Bien qu’en pleine expansion avec le développement du tourisme de masse chinois, la « Rose du Nord » – littéralement en Thaï – offre un cadre de vie encore relativement calme et verdoyant.
Après nous être ressourcés pendant deux jours dans un bel hôtel avec piscine et pris un cours de cuisine (pour les recettes, c’est pour bientôt, promis…), nous avons séjourné pendant 12 jours à la Yak Guesthouse, tenue par un couple Franco-Thaï. Ce fut pour nous l’occasion de nous intéresser d’un peu plus près aux différentes facettes de la société thaïlandaise et de poser les mille et une questions qui nous taraudaient…
Nous en avons également profité pour nous instruire sur le bouddhisme et l’hindouisme, que nous ne connaissions que trop peu. Cela nous a permis d’apprécier d’autant plus les visites des très nombreux temples que compte la ville et de comprendre un petit peu mieux la place qu’occupe la religion dans le mode de vie des Thaï.
Un savant mélange de bouddhisme, d’hindouisme et d’animisme…
N’étant pas un spécialiste des religions, je ne vais pas m’aventurer dans un débat théologique… je vous livre simplement mon ressenti de cette facette incontournable du pays.
Si la culture de la Thaïlande est profondément imprégnée par le bouddhisme Theravâda, religion officielle et pratiquée par presque toute la population (4 % de musulmans et moins de 1 % de chrétiens), il est cependant bien difficile de déterminer où il commence et où il s’arrête… car les Thaï semblent parfaitement s’accommoder d’un camaïeu religieux, teinté de bouddhisme, d’hindouisme et d’animisme.
Ce qui frappe au premier abord, c’est la profusion d’idoles, de rites et superstitions en tous genres. On va bien sûr au temple pour prier, pour trouver une forme de spiritualité, mais aussi pour influer sur le cour matériel des choses : argent, bonheur, famille, santé, récoltes, chance à la loterie… On y pratique ainsi volontiers le rituel de la libération d’animaux (poissons, oiseaux, tortues), censé vous apporter joie et chance… mais en voyant tous ses bêtes à l’état captif, souvent entassées dans de minuscules cages ou dans des seaux d’eau trop petits, on se demande qui de la croyance ou de l’argent est le plus fort ? En cherchant, je n’ai pas trouvé trace dans les écrits qui stipule qu’il est de bon ton de capturer des animaux pour les revendre et ensuite les relâcher… quelque chose a dû m’échapper ?
Le respect de la monarchie
Avoir du temps nous permet également d’échanger davantage et d’appréhender un peu mieux cette société, qui vénère la monarchie par-dessus tout. La critique du roi et de la famille royale et le manque de respect ne sont pas seulement mal vus : il s’agit d’une infraction punissable qui est prise très au sérieux, les lois en matière de lèse-majesté étant relativement sévères. Les représentations du roi sont aussi respectées, y compris sur les billets et pièces de monnaie. Tous les matins, les enfants hissent le drapeau thaïlandais et entonnent l’hymne au Roi dans les écoles. Nous avons pu y assister et, croyez-moi, l’instant est solennel !
Même si le sujet n’est jamais abordé par les Thaï, nous avons pu en savoir un peu plus sur les conflits internes qui sommeillent dans le pays et qui risquent d’éclater au grand jour, une fois le temps de la succession venu. Mais pour le moment… chut…
Un pays où les hommes forts sont… les femmes !
Les Thaïs, par-delà les sourires (que nous n’avons que trop peu vus, hors-mi dans les villages), nous semblent être des gens assez durs… durs dans les sentiments, durs dans les affaires, durs entre eux. Je dirai même les femmes plus particulièrement.
Car on découvre aussi un pays, où les hommes forts sont finalement les femmes. Ce sont elles qui travaillent en grande majorité dans les commerces. Les hommes affichant quant à eux une nonchalance non dissimulée.
Pour clore cette page sur Chiang mai, nous vous invitons à découvrir la galerie photos ici !
C’est très touchant, vous êtes au top, on ferme les yeux et on y est, on voit, on entend, on sent ! Ça fait du bien ! Profitez profitez profitez !! Des gros bisous des Bous !!!!!!!!!!
ouais ! vivement que vous débarquez !
bisous Laëtitia and Greg